La prise d’anti-inflammatoires est-elle réellement sans risque ?
Souvent pris en automédication contre les douleurs ou la fièvre, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont pourtant des médicaments à utiliser avec précaution, et rarement en première intention.
L’Agence du Médicament (ANSM) appelle à la vigilance. Une enquête confiée au centre de pharmacovigilance de Tours et de Marseille en avril 2019 a révélé les risques graves présentés par le kétoprofène et l’ibuprofène. Présents dans les médicaments Nurofen®, Advil®, Antarène®, Ketum® et autres, ces antiinflammatoires avaient déjà fait auparavant l'objet de signalements pour des complications graves, qui ont été le déclencheur de l'enquête. Des études épidémiologiques réalisées depuis 2002 suggèrent que ces médicaments augmentent le risque d’infections comme le zona, la varicelle, les infections pulmonaires, les angines ou encore les otites, sans oublier les infections dentaires. "337 cas de complications infectieuses dont 32 décès ont été répertoriés pour l'ibuprofène, et 46 cas dont dix décès avec le kétoprofène", explique le Dr Philippe Vella, directeur des médicaments antalgiques à l'ANSM.
Certains anti-inflammatoires présentent des risques cardio-pulmonaires, ce serait en particulier le cas du diclofénac (Voltarène®). Une vaste étude danoise, publiée en septembre 2018, a montré que cette molécule, prise par voie orale, entraînait un risque accru de problèmes cardiovasculaires graves (fibrillation auriculaire, AVC, insuffisance cardiaque…), même chez les personnes n’ayant aucun facteur de risque.
Même aux doses normales, la prise d’AINS expose à des risques de brûlure d’estomac, voire d’ulcère, de perforation ou d’hémorragie gastrique. D’où l’importance de les avaler avec un verre d’eau pour éviter que le comprimé adhère à la paroi de l’œsophage, et une collation ou un repas.
Arthrose, arthrite, sciatique, règles douloureuses, migraine, entorses, foulures, tendinites : les douleurs d’origine inflammatoire sont la première indication de ces médicaments. Toutefois en cas de lombalgie, il semble inutile de se précipiter sur la boîte d’ibuprofène : en 2017, une étude publiée par des chercheurs australiens montrait qu’il ne soulageait qu’un patient sur six !
Le message des autorités sanitaires est clair : toujours commencer par le paracétamol (qui n’est pas un anti-inflammatoire). Si la douleur ne baisse pas après un ou deux jours de traitement, on peut alors tenter de la soulager avec un anti-inflammatoire non stéroïdien, seul ou en alternance avec le paracétamol. L’ibuprofène se prend d’abord en comprimé de 200 mg, puis de 400 mg si nécessaire, sans dépasser 1 200 mg par jour.
En conclusion, même si les anti-inflammatoires peuvent se montrer d’une très grande efficacité, leur utilisation doit rester limitée et de courte durée.
Pour toute douleur chronique, notamment du dos, il est important d’être pris en charge par un professionnel adapté, qui pourra venir à bout de votre douleur sans risque pour votre santé.
Souvent pris en automédication contre les douleurs ou la fièvre, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont pourtant des médicaments à utiliser avec précaution, et rarement en première intention.
L’Agence du Médicament (ANSM) appelle à la vigilance. Une enquête confiée au centre de pharmacovigilance de Tours et de Marseille en avril 2019 a révélé les risques graves présentés par le kétoprofène et l’ibuprofène. Présents dans les médicaments Nurofen®, Advil®, Antarène®, Ketum® et autres, ces antiinflammatoires avaient déjà fait auparavant l'objet de signalements pour des complications graves, qui ont été le déclencheur de l'enquête. Des études épidémiologiques réalisées depuis 2002 suggèrent que ces médicaments augmentent le risque d’infections comme le zona, la varicelle, les infections pulmonaires, les angines ou encore les otites, sans oublier les infections dentaires. "337 cas de complications infectieuses dont 32 décès ont été répertoriés pour l'ibuprofène, et 46 cas dont dix décès avec le kétoprofène", explique le Dr Philippe Vella, directeur des médicaments antalgiques à l'ANSM.
Certains anti-inflammatoires présentent des risques cardio-pulmonaires, ce serait en particulier le cas du diclofénac (Voltarène®). Une vaste étude danoise, publiée en septembre 2018, a montré que cette molécule, prise par voie orale, entraînait un risque accru de problèmes cardiovasculaires graves (fibrillation auriculaire, AVC, insuffisance cardiaque…), même chez les personnes n’ayant aucun facteur de risque.
Même aux doses normales, la prise d’AINS expose à des risques de brûlure d’estomac, voire d’ulcère, de perforation ou d’hémorragie gastrique. D’où l’importance de les avaler avec un verre d’eau pour éviter que le comprimé adhère à la paroi de l’œsophage, et une collation ou un repas.
Arthrose, arthrite, sciatique, règles douloureuses, migraine, entorses, foulures, tendinites : les douleurs d’origine inflammatoire sont la première indication de ces médicaments. Toutefois en cas de lombalgie, il semble inutile de se précipiter sur la boîte d’ibuprofène : en 2017, une étude publiée par des chercheurs australiens montrait qu’il ne soulageait qu’un patient sur six !
Le message des autorités sanitaires est clair : toujours commencer par le paracétamol (qui n’est pas un anti-inflammatoire). Si la douleur ne baisse pas après un ou deux jours de traitement, on peut alors tenter de la soulager avec un anti-inflammatoire non stéroïdien, seul ou en alternance avec le paracétamol. L’ibuprofène se prend d’abord en comprimé de 200 mg, puis de 400 mg si nécessaire, sans dépasser 1 200 mg par jour.
En conclusion, même si les anti-inflammatoires peuvent se montrer d’une très grande efficacité, leur utilisation doit rester limitée et de courte durée.
Pour toute douleur chronique, notamment du dos, il est important d’être pris en charge par un professionnel adapté, qui pourra venir à bout de votre douleur sans risque pour votre santé.
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