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jeudi 21 novembre 2013

LETTRE D’INFORMATIONS CHIROPRATIQUES NOVEMBRE 2013

            Je me permets de vous communiquer un article consacré à la chiropratique sur le site du magazine AVANTAGES.

            N'hésitez surtout pas à le faire circuler afin de combattre efficacement l'ignorance de la grande majorité des gens quant aux thérapies manuelles, et la désinformation médiatique qui est presque toujours pratiquée vis à vis de notre profession.


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La chiropraxie, ça sert à quoi ?

Spécialistes de la colonne vertébrale, les chiropracteurs sont encore mal connus en France alors qu’ils le sont dans le monde entier. Découverte de la chiropraxie.

Adeline Laffitte13/11/2013 | 00:00

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En quoi consiste la chiropraxie ?
Il s’agit d’une thérapie manuelle qui permet de diagnostiquer, traiter et prévenir les dysfonctionnements  de l’appareil locomoteur, c’est-à-dire tous les troubles musculo-squelettiques (TMS).  Le chiropracteur exerce donc des ajustements vertébraux et mobilise des articulations pour atténuer une douleur ou redonner de la souplesse là où il n’y en a plus.  
Quelle différence entre chiropraxie et ostéopathie ?
Les deux disciplines sont des thérapies manuelles. Elles ne s’opposent pas. Simplement une spécificité française fait qu’on a dans l’hexagone plusieurs milliers d’ostéopathes et à peine 700 chiropracteurs. Or dans le monde, c’est l’inverse : la chiropraxie est la médecine manuelle de référence pour les soins du dos, des articulations et des tissus mous (ligaments, tendons, muscles). Toutes les équipes sportives mondiales, par exemple, ont des chiropracteurs dans leur team. 
La chiropraxie est-elle reconnue ?
Oui. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a reconnu la chiropraxie au niveau mondial et elle est entrée en France dans le code de la santé publique depuis 2002. Elle est ainsi la seule profession non médicale qui a le droit de pratiquer des manipulations vertébrales en première intention, c’est-à-dire sans avis médical préalable. Les chiropracteurs suivent, eux, une formation de 6 ans, commune à tous les chiropracteurs du monde entier.
La chiropraxie est-elle réservée au mal de dos ?
Non. Le mal de dos est évidemment une très bonne raison d’aller voir un chiropracteur. Que cette douleur soit d’origine physique ou psychique, elle peut être prise en charge par cette thérapie manuelle. Ainsi une étude récente publiée dans la revue médicale Spine a montré qu’en association avec une prise en charge médicamenteuse, elle apportait un vrai plus sur les lombalgies. La chiropraxie est même préconisée par l’American Medical Association (l’équivalent de notre Académie de médecine) avant même la prise de médicaments antalgiques ou anti-inflammatoires. Et il est important de désamorcer les crises douloureuses pour éviter que la lombalgie devienne chronique.
Mais la chiropraxie peut aussi intervenir sur d’autres types de pathologies. Notamment les affections des articulations comme les tendinites, les épaules douloureuses, les muscles endoloris ou encore le syndrome du canal carpien. Une sensation d’engourdissement qui part de la main et remonte dans le bras (15 % de la population en serait atteinte).
Enfin, il semblerait, sans que cela soit prouvé sur le plan scientifique, que la chiropraxie améliore aussi certains troubles comme les transits compliqués ou les coliques des tout-petits
Voir un chiropracteur pour des migraines, bonne idée ?
Oui. Mais, la chiropraxie n’est pas efficace sur toutes les migraines. Un chiropracteur peut agir sur les migraines consécutives à des cervicalgies : un nerf coincé au niveau de ces vertèbres et l’inflammation peut engendrer des crises de migraines. 
Faut-il emmener ses enfants chez un chiropracteur ?
Il n’y a évidemment pas d’obligation. Néanmoins, la chiropraxie a une vocation préventive. Autrement dit, chez les enfants il peut être intéressant de consulter une fois par an, pour vérifier que la croissance est harmonieuse et ne se fait pas au détriment de certaines zones du corps.  Des périodes clés : après la naissance, si cette dernière a été un peu difficile. Il peut très bien y avoir eu quelques micro-lésions articulaires, à l’origine de troubles du sommeil ou de difficultés digestives.
A l’adolescence, lorsque la croissance est rapide et le taux d’hormones rend les ligaments moins toniques, des problèmes peuvent s’installer, comme la scoliose. Enfin, lors d’un traitement orthodontique qui peut parfois entraîner des troubles à distance (posture modifiée, maux de tête…), la chiropraxie peut aider  à réajuster une certaine harmonie dans la chaîne vertébrale.
Y a-t-il des contre-indications à la chiropraxie ?
Quelques-unes : si on a fait un AVC, une ostéoporose qui fragilise les os, certaines infections, les tumeurs…. 
La chiropraxie peut-elle être prescrite par un médecin ?
Elle peut être conseillée par un médecin, notamment un rhumatologue, mais il n’est pas nécessaire d’avoir de prescription médicale pour prendre rendez-vous chez  un chiropracteur. A l’inverse, ce dernier ne peut prescrire de médicaments ou d’examens. Mais il peut conseiller une radio (c’est alors le radiologue qui autoprescrit son examen) et le fait souvent lors d’une toute première consultation.
Les séances de chiropraxie sont-elles chères ?
Il faut en général compter autour de 35-50 € en province mais le tarif monte à 70 voire 80 € à Paris. Il n’y a pas de remboursement par la sécurité sociale mais certaines mutuelles proposent un forfait annuel couvrant tout ou partie des frais engendrés par certaines disciplines complémentaires comme la chiropraxie. A savoir : la première consultation chez le chiropracteur est souvent longue car elle comprend un interrogatoire minutieux.
Où s’adresser pour trouver un chiropracteur fiable ?
Sur le site de l’Association Française de Chiropratique qui recense les chiropracteurs diplômés des écoles agréées par les instances internationales de la chiropraxie. Il existe également un numéro indigo : 0820 888 377 (0,118 € la min, prix d’un appel local).

LETTRE D’INFORMATIONS CHIROPRATIQUES OCTOBRE 2013


SPECIAL  blocages (ou subluxations)  de la région lombaire :

            Voici trois des causes de « blocage » (ou subluxation) lombaire les plus courantes :

·        Le syndrome facettaire  survient  suite à un mouvement brusque et violent impliquant une extension du dos (genre plaquage) et souvent après des années de négligence de la colonne vertébrale. Le résultat : douleur aigüe, raideur, difficulté pour se mouvoir avec quelquefois  le haut du corps légèrement incliné vers l'avant et parfois sur le côté. 
 ·        Le syndrome sacro-iliaque apparait  également suite à un mouvement brusque  ou à un effort, mais la douleur (aigüe) est plutôt ressentie dans la région de la hanche et de la fesse. Vous avez des difficultés à changer de positions (même au lit), à mettre vos chaussettes, et la sensation peut être particulièrement douloureuse. Ce syndrome est souvent difficile à différencier d’un syndrome facettaire ou d’un problème discal. C’est certainement l’une des plus fréquentes erreurs de diagnostic.    
                              
·        Le syndrome discal (synonymes : pincement, glissement, déplacement, protrusion, hernie) survient après un mouvement brusque ou un effort (généralement un soulèvement quelconque) sur une colonne déjà fatiguée, abîmée ou fragilisée, et peut causer de très sévères  douleurs dans le dos et dans les jambes.
  En prime, voici quelques extraits de mon livre: "La Hernie Discale et la Chiropratique:                                                                          

                        La littérature scientifique souscrit à deux mécanismes principaux pouvant provoquer une hernie discale lombaire : le prolapsus subit (ou soudain) et le prolapsus graduel (ou progressif).

a)        Le prolapsus subit survient lorsqu’une  charge ou une force* est brusquement imposée au disque tandis que la colonne vertébrale est en flexion. Ce type de hernie se produit fréquemment lors d’accidents du travail, ou de loisir, causés par la levée subite d’un objet lourd. Elle peut survenir chez des sujets jeunes, voire adolescents, dont les disques sont encore en excellent état.

 

b)        Le prolapsus graduel survient suite à des charges répétitives ou des efforts prolongés qui fatiguent l’anneau fibreux chez des patients dont la colonne lombaire est déjà fragile ou « usée » ; avec le temps, les lamelles restantes sont insuffisantes pour résister à la tension et à la pression postérieure se produisant lors d’une flexion en charge, et le noyau peut  provoquer une hernie*.  

 

            (...) En 1999, Wilke, un chercheur allemand, a conduit une étude sur la pression réelle subit par un disque lombaire (L4-L5)* lors des diverses activités et postures de la vie quotidienne17. Celles qui occasionnèrent le plus de pression sur le disque furent, dans l’ordre décroissant :

a)     Soulever 20 kg plié en deux avec le dos rond (2,30 MPa= méga pascals) ;

b)    Porter 20 kg à bout de bras à 60 cm du thorax ;

c)     Porter 20 kg comme on l’apprend dans les « écoles du dos » : avec les jambes et le dos droit.

d)    Porter 20 kg prêt du corps** ;

e)     Etre debout plié en deux ;

f)      Monter les marches deux par deux ;

g)     Jogger avec des chaussures à semelle dure ;

h)    Assis plié en deux ;

i)       Debout et relaxé ;

j)       Allongé sur le dos (0,10 MPa).

(...) Je laisserai la conclusion de ce modeste ouvrage à trois éminents spécialistes de la manipulation vertébrale : David Chapman-Smith, ancien Secrétaire Général de la Fédération mondiale de Chiropratique, Meridel Gatterman, auteur de plusieurs livres de haute réputation, et enfin le « légendaire » Karel Lewit, un neurologue tchèque adepte de la manipulation vertébrale depuis 1951.

      Chapman-Smith écrit, en 199362 :

      « Aujourd’hui, de tels ajustements effectués par une personne qualifiée sont reconnus comme sûrs et efficaces pour la grande majorité des patients souffrant d’une hernie discale.
      Tous les spécialistes des manipulations  le reconnaissent, tels Bourdillon et Day au Canada56, Maigne en France61, et Lewit en République Tchèque57.
      Ils soutiennent que la plus grande partie de la douleur provient sans doute d’une subluxation des facettes voisines (blocage dysfonctionnel).»
      Gatterman, dans son ouvrage Foundations of Chiropractic Subluxation63, conclut :

      « La manipulation chiropratique est un traitement bien établit pour les lombalgies, mais il est en passe d’être maintenant reconnu comme un traitement très efficace pour les cas d’hernie discale lombaire.

      Quand il est appliqué avec précaution, l’ajustement peut soulager la douleur, améliorer les symptômes neurologiques,  raccourcir le temps de récupération et empêcher le développement d’une douleur  et d’une invalidité chroniques. »   

      Enfin, Lewit affirme, dans son ouvrage « culte » Manipulative Therapy57 :
      « Lors d’un prolapsus discal, un blocage concomitant (subluxation) peut causer une détérioration considérable de la condition du patient, de sorte qu’après le traitement du blocage, la condition clinique a de grandes chances de s’améliorer. Nous ne pouvons prédire facilement dans quelle mesure cela peut réussir, mais il vaut surement la peine d’essayer à la condition d’utiliser la bonne technique. »
       Les manipulations vertébrales, quand elles sont « réalisées dans le strict respect des grandes règles d’application, avec un protocole d’exécution rigoureux* », ce que pratiquent les chiropracteurs depuis de nombreuses années, sont, dans la grande majorité des cas de hernie discale lombaire, non seulement sûres, efficaces, rapidement efficaces, mais surtout, DURABLEMENT efficaces.




* Un éternuement puissant,  une forte quinte de toux, ou même... un fou rire, peuvent constituer une force.
* On parle en biomécanique (et en physique) de rupture de fatigue : En effet, après des contraintes répétées, un matériau (en l’occurrence ici, les lamelles de l’annulus ) peut rompre sous une contrainte considérablement moindre que celle requise pour le léser après l’application d’une force unique (un autre exemple : le trombone ou le fil de fer que l’on ne peut casser qu’en le pliant de façon répétée).
* En implantant un capteur dans le nucleus pulposus d’un étudiant (volontaire…) en orthopédie.
** Pour le Pr Bogduk, un  spécialiste du rachis lombaire, il n’y aurait pas de différence majeure de pression discale entre le fait de soulever une charge en position « voutée » et en soulevant « avec les jambes et le dos droit » : le véritable facteur critique semble être la distance entre la charge et le corps. Plus la charge est éloignée du thorax, plus les contraintes sur le rachis lombaire et les disques sont importantes.
* D’Ornano, T.Conrozier, D.Bossard, M.Bochu, E.Vignon. Effet des manipulations vertébrales sur la hernie discale lombaire. SOFMMOO. Hôpital Edouard Herriot 09337 Lyon. 2003.




17 Wilke HJ, Neef P, Caimi M, Hoogland T, Claes L.  New In Vivo Measurements of Pressures in the Intervertebral Disc in Daily Life. Spine.Volume 24, Number 8, pp 755–762 ; 1999
 
 
61 Maigne R. Orthopedic Medecine : a new approach to vertebral manipulation. Charles C Thomas Pub Ltd.
 1976.
 
62 Chapman-Smith D. Dossier chiropratique. 7 (4) ; juin 1993.
 
63 Gatterman M. Foundations of chiropractic subluxation. Mosby. 2005. 450.