La chirurgie n’est PAS la meilleure option
pour les lombalgies !
Dans son
numéro d’avril 2018, Le mensuel à fort tirage Men’s Health nous fait
part d’une étude (une de plus serait-on tenté de dire...) qui démontre que la
chirurgie vertébrale devrait toujours rester le dernier
recours, après l’échec éventuel de TOUTES les autres thérapies :
« Une étude récente montre que près de 40% des
patients ayant eu recours à une chirurgie du rachis continuent de souffrir de manière significative après l’opération. En
outre, le pourcentage des complications¹ pour ce type d’intervention, dont certaines pouvant s’avérer mortelles,
peut être de plus de 20% ! Pour 85%
des lombalgies « communes », la cause reste « non spécifique », et la chirurgie
pour ce genre de cas n’est assurément PAS la
bonne option.
En 2017, l’American College of Physicians a publié de nouvelles directives
(guidelines) qui recommandent aux médecins de choisir d’autres options
non-chirurgicales : exercice, chiropraxie, kinésithérapie, pour traiter les
lombalgies, aigües et chroniques. »
Puissent les recommandations de l’American College of Physicians être,
enfin, entendues par les médecins français...
Dans notre livre LA
HERNIE DISCALE LOMBAIRE ET LA CHIROPRATIQUE paru en 2012,
nous avions déjà rapporté le protocole pour être pris en
charge dans un établissement de l’un des plus importants centres chirurgicaux
des États-Unis, l’University of
Pittsburgh Medical Center (UPMC : budget
9 milliards de dollars, 54000
employés, 4200 lits...) :
Avril
2018
« Pour pouvoir être admis dans le
Service de Chirurgie lombaire de l’UPMC, les patients souffrant de lombalgies
chroniques doivent auparavant avoir essayé
un traitement conservateur de 3 mois, qui
inclut la kinésithérapie, la chiropratique, et les médicaments »
Et nous ajoutions : «
Nous encourageons évidemment TOUTES les institutions médicales françaises à
suivre le même protocole dans l’intérêt de TOUS les patients. »
Malheureusement,
six ans plus tard, nous ne pouvons que constater qu’il y a encore énormément de
travail pour faire changer les mentalités médicales et éviter les dizaines de « failed back syndrome » (littéralement
le Syndrome du Dos Raté...) que nous
rencontrons chaque année dans notre cabinet. ¹Anesthésies,
thromboses, complications liées à des fautes techniques, infections,
arachnoïdites, spondylodiscites, fibroses, blessures des racines nerveuses,
pseudoméningocèles, rétrécissements du canal rachidien, instabilité
articulaire, hypermobilité, dégénérescence précoce des disques et des
articulations postérieures des étages adjacents, récidives de hernie discale...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire