Hernie discale ne veut pas dire chirurgie!
(Introduction de mon livre "La hernie discale lombaire et la
chiropratique")
Hernie discale lombaire postéro-latérale
gauche
Une
étude récente[1]
révèle qu’en 2007, environ 21900 français et 17360 françaises ont subi une
intervention chirurgicale pour une hernie discale lombaire.
Aux
Etats-Unis, en 2006, 500000 ostéosynthèses ont été pratiquées !
Cependant,
les nombreux risques et complications
inhérents à ce genre d’intervention[2],
qu’ils soient préopératoires (anesthésies, thromboses, complications liées à
des fautes techniques) ou postopératoires (infections, arachnoïdites,
spondylodiscites, fibroses, blessures des racines nerveuses, pseudoméningocèles,
rétrécissements du canal rachidien, instabilité13
articulaire, hypermobilité, dégénérescence précoce des disques et des
articulations postérieures des étages adjacents, récidives de hernie discale)
qui aboutissent à un taux d’échec de 20%
à 60% selon les sources médicales « officielles[i]
[ii]
[iii]
6 7
7a», ne devraient faire envisager cette
thérapeutique qu’en tout dernier recours.
En
septembre 2006, dans leur revue professionnelle le Journal of the American Academy of Orthopedic Surgeons, les chirurgiens
orthopédistes américains admettaient eux-mêmes :
« Le syndrome du « dos opéré raté »
(failed back surgery (!) est un problème
courant qui coûte énormément cher aux patients, aux assurances, et à la société
en général. Les causes du « dos opéré raté » peuvent être une
mauvaise sélection des patients, un mauvais diagnostic, une mauvaise sélection
des techniques opératoires, une
technique insuffisante et/ou une pathologie récurrente.7b »
D’après le professeur Gordon Wadell8, non seulement les travailleurs opérés
du dos mettront plus de temps à reprendre leur travail, mais après une seconde
opération, ils seront très rares à pouvoir reprendre un travail
quelconque !
Les docteurs Gibson et Zorcun
concluent même leur étude sur le « failed
back syndrome » 3 en ces
termes abrupts:
« Il
n’a pas encore été démontré que la chirurgie par ostéosynthèse* soit une meilleure option que les
autres traitements conservateurs (…)
Après des décennies de « progrès »
dans ce domaine, les résultats des ostéosynthèses vertébrales (spinal
fusions) sont médiocres ! (…) La
chirurgie en général, et l’usage de fixations métalliques devraient être
abandonnées dans la plupart des cas. »
Pendant
ce temps, l’une des plus prestigieuses institutions médicales américaines, l’University of Pittsburgh Medical Center (UPMC)**
vient de faire paraître un nouveau protocole, pour la prise en charge des
patients qui voudraient subir dans l’un de ses établissements une opération
pour une hernie discale, qui précise textuellement :
« Pour pouvoir être admis dans le Service de
Chirurgie lombaire de l’UPMC, les patients souffrant de lombalgies chroniques
doivent auparavant avoir essayé un traitement conservateur de 3 mois, qui inclut la kinésithérapie,
la chiropratique, et les médicaments »9 »
Nous encourageons évidemment TOUTES
les institutions médicales françaises à suivre le même protocole dans l’intérêt
de TOUS les patients.
Après avoir exposé ce qu’est une hernie
discale lombaire et ses causes, nous montrerons, grâce à la recherche
scientifique, que la chiropratique
est une thérapie efficace, sûre, et durable quant au traitement de ces
douloureuses affections, et, comme le proclame l’UMPC, qu’il faut au
moins l’avoir essayée avant
de « passer » à des méthodes plus radicales, et définitives."
* Ou arthrodèse
vertébrale : une des procédures chirurgicales lombaires les plus employées dans
le monde, où l’on utilise des
greffons osseux ou du matériel
métallique en vue d’un blocage entre deux vertèbres permanent.
** 9 milliards de
dollars de budget, 54,000 employés, 20 hôpitaux, 4,200 lits…
1 Ha C ,
Plaine J , Fouquet N , Roquelaure Y , Leclerc A , Goldberg M , Imbernon E. Estimation de l’incidence de la hernie
discale operée (HDO) à partir des données du PMSI (France métropolitaine) ;
Unité associée InVS, IFR 132, Université d’Angers-3/Inserm U687 Villejuif.
2011.
2 Bruder N,
Dufour H. Anesthésie pour hernie discale.
Conférence d’actualisation. Département
d'anesthésie-réanimation, service de neurochirurgie, Hôpital Timone,
13000
Marseille. 1996.
[i] Gibson M,
Zorcun C. Failed Back Syndrome.
[ii] Fan Y F, Chong VFH, Tan SK. Failed
Back Surgery Syndrome : Differentiating epidural fibrosis and recurrent
disc prolapse with Gd-DTPA enhanced MRI. Singapore Med J . Vol 36 : 153-156 ; 1995.
[iii]
Lippert H. De la tête aux pieds. Toute la
chirurgie, rien que la vérité . Robert Laffont. 1989.
7
Loupasis G.A et coll. Seven to 20 years outcome of lumbar
disectomy. Spine. Nov
15, 24, 23131999 Nov 15, 24 ; 2313
7a Site de l’EuroSpine, the Spine Society of Europe ;
7b Failed Back Surgery Syndrome: Diagnostic
Evaluation.
Journal of the American
Academy of Orthopaedic Surgeons. 14 (9): 534-543 ; 2006.
8 Waddell, G., et al. J. Bone Joint Surgery,
61 A, 201-206 ; 1979.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire