D.D. Palmer, l’inventeur de la chiropratique, définit l’ajustement (la manipulation chiropratique) ainsi :
« Un simple geste, que nous appelons un ajustement, exécuté à un endroit très précis de la colonne vertébrale dans le but de replacer une vertèbre déplacée.»
Et il ajoute :
« Dans cette intention, le « thrust[1] » doit être appliqué vivement, en évitant d’effectuer une simple poussée progressive. »
Le but de l’ajustement est donc de bouger, de mobiliser des structures (vertèbres, tendons, ligaments, muscles, nerfs) qui sont le plus souvent ankylosées, fixées, raides et bloquées par le temps et par l’usure (arthrose). Ce n’est donc pas un simple massage, et après chaque ajustement il est fortement déconseillé, pendant au moins 48 h, sous peine de « reblocage », de :
·
Faire du jardinage ;
·
Aller chez le coiffeur ;
·
Faire du bricolage ;
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Faire du ménage ;
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Faire du repassage ;
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Faire de gros efforts physiques ;
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Porter des enfants ou des personnes âgées ;
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Adopter des positions incongrues ;
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Faire du sport ou de la danse ou de la gym ou du yoga ou de la zumba ;
·
Faire de grosses courses à base
de packs d’eau ou de bouteille de gaz ;
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Faire de longs voyages en voiture ;
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Participer à des banquets qui durent des heures assis sans bouger ;
·
Nettoyer sa voiture ;
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Travailler les bras en l’air, étendre le linge, ou faire les carreaux.
Bref, pour résumer : après un ajustement, il faut faire TRES attention à ce que l’on fait pendant au moins deux jours !
Ce n’est pas nouveau : BJ Palmer le disait déjà et l’avait fait inscrire partout dans sa clinique de Davenport !
2. LES SIX EFFETS MAJEURS DE L'AJUSTEMENT VERTEBRAL:
1. Une amélioration mécanique de la mobilité[2] de la (ou des) vertèbre(s) ajustée(s)
qui, par un réflexe neurologique (stimulation des mécanorécepteurs situés dans
l’articulation) apporte également une diminution
de la douleur.
2. Une relaxation des muscles (en particulier
para vertébraux) causée par cette même stimulation des mécanorécepteurs de
l’articulation et des muscles.
3. Une rupture des adhérences articulaires
(provoquées par la perte de mobilité plus ou moins ancienne).
4. Une libération
des fragments fibreux de tissu conjonctif pouvant se retrouver
« coincées » dans l’articulation[3].
5. Une stimulation du système nerveux autonome
provoquée par la cavitation articulaire et l’amélioration de la mobilité[4].
6. Une atténuation de la compression et de l’irritation
des fibres nerveuses causées par le dysfonctionnement mécanique vertébral
(= subluxation).[5]
[1]
Thrust : Le thrust est
le terme employé pour désigner l’action finale de l’ajustement qui consiste en
un geste soudain, rapide, souvent indolore,
pouvant donner lieu (mais pas toujours) à un « craquement » (appelé
aussi cavitation), et dont la
« qualité » d’exécution conditionne l’efficacité de ce même
ajustement.
[2]
Ce qu’on appelle également le degré
d’amplitude (range of motion)
[3]
C’est une des théories pouvant expliquer l’apparition soudaine d’un torticolis ou d’un lombago et son soulagement souvent immédiat par un ajustement
chiropratique adéquate.
[4]
Irvin Korr, chercheur déjà cité, a démontré dès 1978, dans son livre The
Neurologic Mechanisms in Manipulative
Therapy, qu’une manipulation, par un mécanisme reflexe du système
nerveux autonome, a une influence
directe sur le diamètre des vaisseaux sanguins irriguant les tissus
neuromusculaires.
[5]
C’est la théorie de la « compression
nerveuse ».
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