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Bienvenue sur le blog du Centre Chiropratique Auxerrois

vendredi 8 mars 2013

LETTRE D’INFORMATIONS CHIROPRATIQUES FEVRIER 2013


  Rubrique: Faut pas être pressé…
 

              Il y a un mois,         j’ai fait la connaissance d’une charmante dame employée par l’ARS (Agence Régionale de la Santé) qui m’a remis un numéro ADELI, numéro qui me donne (enfin) le droit d’utiliser officiellement et définitivement le titre de CHIROPRACTEUR…On a beau dire, au bout de 30 années d’exercice de la chiropratique « non officiel », ça fait toujours plaisir…
A cette occasion, je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager, si vous ne l’avez déjà lue, l’histoire des deux premiers chiropracteurs français, Gaston-Lucien Gross et Edward-Henry Schwing, installés tous les deux en France en…1920 !

Non, vraiment, « faut pas être pressé », « patience est mère de toutes les vertus », « tout vient à point à qui sait attendre », etc, etc.

« En France, et d’après toutes les sources disponibles consultées par l’auteur, c’est Edward-Henry Schwing D.C. qui inaugure, en 1920, l’exercice de la chiropratique dans notre pays. Et apparemment, avec seulement quelques mois d’avance sur son « challenger » immédiat, Gaston-Lucien Gross D.C.

Strasbourgeois d’origine, la mère et les oncles d’Edward-Henry ont émigré en Amérique, où il est né, au lendemain de la Guerre de 1870, afin «d’échapper à la domination allemande ». Tout d’abord, il entreprend des études de médecine, mais en 1917 il s’engage volontairement dans l’US Army et se retrouve aussitôt mobilisé dans le service médical, en  France, à Vichy.

 Peu de temps après, il contracte la grippe espagnole, qui loin de s’arranger, se transforme rapidement en pleurésie et finalement, en tuberculose des deux poumons…On le rapatrie en Amérique dans un état désespéré, et devant l’échec des traitements classiques, les médecins militaires ne lui laissent que peu d’espoir (refrain connu…) Devant l’insistance de son père, il consulte, en dernier recours et sans grande conviction, un chiropraticien (dont l’histoire ne nous a malheureusement pas laissé le nom) qui en quelques semaines d’«ajustements »bien sentis, le guérit…totalement.

Il raconte dans une conférence donnée le 12 mars 1935 :

« Guéri et convaincu de la grande valeur de cette nouvelle méthode, j’abandonnai l’ancienne école de laquelle j’étais l’élève, pour poursuivre et achever mes études dans la nouvelle et, une fois mon Doctorat obtenu, je voulus revenir en France pour y apporter un peu de cette lumière nouvelle, et essayer de secourir cette multitude d’incurables, de désespérés, de gens à qui l’on a dit : « Votre mal est de ceux auxquels il n’y a rien à faire ».
 

En 1920, diplôme de la Palmer School en poche, il s’installe aussitôt à Paris, où personne n’a jamais entendu parler de la chiropratique, et immédiatement, voit son existence partagée entre le succès professionnel,  phénoménal, et les persécutions judiciaires et médicales qui inévitablement (et jusqu’à une date encore très récente, pour tous les chiropraticiens français qui suivront son exemple…) l’accompagnent.

En mai 1925, pendant toute une semaine, il sert de guide touristique parisien à B.J. et Mabel Palmer qui ont entrepris un véritable tour du monde pendant deux ans (et que B.J. relatera dans un ouvrage dense, exhaustif, plein d’humour, très critique : « ‘Round the  World  with  BJ » et dont les récits imagés alimenteront les émissions de sa station de radio, W.O.C). Restaurants huppés, monuments, musées, cabarets, courses à Longchamp ( !), concert à l’Opéra, Versailles, même le « Cercle Russe », tout y passe ! B.J. se montrera finalement très reconnaissant envers Schwing et son épouse (épuisés), mais assez mitigé quant à la Vie Parisienne en général (Il gardera entre autre un souvenir franchement désapprobateur, et même choqué, du spectacle « osé » des Folies-Bergères…)

En 1937, Edward-Henry Schwing est élu Président de la Fédération Internationale des Sociétés pro-Chiropractic, et en 1947, publie « La chute d’Esculape », un ouvrage novateur, bien écrit, très critique envers le milieu médical et dont les arguments s’appuient sur une logique et un bon sens difficilement réfutables. On y lit entre autre, ce passage prémonitoire (page 213) :

« La France étant le centre scientifique de l’Europe, il est naturel que la première école de Chiropractic soit fondée en France et surtout à Paris.

Il est prévu que cette l’école pourra chaque année recevoir plusieurs milliers d’étudiants qui, au bout de quatre années, sortiront munis de leur diplôme de Docteur en Chiropractic. Ce diplôme sera le témoignage de leur  capacité et de leur valeur scientifique. Rien ne sera négligé pour les aider à atteindre les sommets du haut desquels les hommes de valeur affrontent les problèmes les plus divers. »

 

Néanmoins, et  grâce à la persistance et l’obstination de quelques personnalités chiropratiques courageuses, la France devra encore attendre 36 années pour avoir sa propre école de chiropratique, l’Institut Français de Chiropratique, aujourd’hui l’Institut Franco-Européen de Chiropratique

 

Gaston-Lucien Gross D.C. est le « challenger » immédiat de Schwing dans le concours du plus ancien chiropraticien français.

Alsacien lui aussi, et lui aussi guéri d’une affection invalidante par un chiropraticien, il obtient son diplôme du New York College of Chiropractic en 1919 et celui de la Palmer School en 1921. Très volubile, hyperactif, passionné par sa profession durant toute sa très longue vie, il va rapidement s’attirer les foudres de la justice et détenir pendant longtemps le record français des condamnations pour exercice illégal de la médecine : une quinzaine de 1920 à 1950 ! Dans la préface de son livre réédité en 1962 « La Chiropractic, clé de la santé », Louis Gastin écrit :

« De deux choses l’une :

Ou la doctrine de la chiropratique est fausse et les médecins ont raison de dénier aux chiropractors la faculté d’éliminer les maladies en supprimant leur cause. Il ne restera alors plus qu’à expliquer comment et pourquoi de très nombreux malades voient leur santé se rétablir après intervention du chiropractor, alors qu’aucun traitement « médical » ne les avait, jusque-là, délivrer de  leur maux.

Ou bien la chiropratique est une réalité scientifique, comme tendent à le prouver une expérience de 66 années et les résultats obtenus, dans tous les pays, par plus de 30000 praticiens spécialisés. Alors les médecins n’ont pas le droit, si ils ne veulent pas apprendre cette science nouvelle pour en faire bénéficier leurs malades, d’interdire sa pratique aux chiropraticiens, sous prétexte que ceux-ci ne sont pas médecins. »  

Grand amateur d’aphorismes « positifs » et « motivants », son préféré, inusable, est :

« La Chiropratique donne des années à la Vie et de la Vie aux années. »

Il en sera la parfaite illustration puisqu’à l’âge de 93 ans, il exercera toujours ! »

 

Définition de la chiropratique par Gaston-Lucien Gross, 1962.

« Ainsi, la Chiropratique enseigne que la santé dépend directement du bon fonctionnement du système nerveux.

         Ce bon fonctionnement est lié à la libre circulation de l’influx nerveux (force vitale) à travers cette « colonne montante » qu’est la moelle épinière, et à partir du cerveau où cet influx est engendré.

         La moindre subluxation vertébrale gêne la libre circulation du courant, soit en comprimant la colonne montante elle-même, soit en coinçant un nerf rachidien par rétrécissement du trou de conjugaison.

         Pour supprimer le « mal-aise »(maladie) de quelque nature qu’il soit, qui en résulte dans l’organisme, il est indispensable et il suffit d’en réparer la cause unique, c’est à dire de réduire la subluxation vertébrale.

         C’est ce que fait le chiropraticien par un acte manuel dénommé « ajustement ». Un ajustement ne peut être effectué qu’avec la main, à l’exclusion de tout autre instrument. »

1 commentaire:

  1. Bonjour, Je vous écris en direct de l'Université du Québec à Trois-Rivières, où j'y enseigne depuis 1993 dans le programme de doctorat en chiropratique. Je viens de débuter la lecture de votre livre "La chiropratique: Histoire d'un combat." Toutes mes félicitations.
    Votre ouvrage "grand public" vient s'ajouter à ceux d'autres auteurs, dont Dr Pierre-Louis Gaucher-Peslherbe,Dc, PhD, "La Chiropractique, contribution à l'histoire d'une discipline marginalisée." et au Dr Walter Wardwell, PhD, "Chiropractic; History and evolution of a new profession." Je vous invite aussi à consulter le livre "L'approche chiropratique; Tout simplement santé" publié en 2005 aux Éditions Nouvelles, Montréal, Québec. Bien cordialement, Dr André-Marie Gonthier, DC, FICC.

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