Une
fois n’est pas coutume, dans son numéro du 7 août, le Figaro cite la
chiropraxie de manière à peu près objective ! Et la définition qu’en donne
notre estimé confrère Vincent Renard DC nous convient. C’est pourquoi nous vous
le faisons partager dans son intégralité (les emphases et les notes de bas de
page sont de notre fait).
Comment combattre au mieux
un mal de dos ?
Par Laurent Giordano
La
prise en charge des douleurs lombaires nécessite à la fois une approche
physique et psychosomatique.
Souffrir
du dos lamine, physiquement et moralement. Mais, à l’inverse, la fatigue est
souvent impliquée dans l’apparition du mal! Le terme «en avoir plein le dos»
est à cet égard révélateur. Courber l’échine, serrer les dents, rentrer la tête
dans les épaules sont autant de réactions courantes au stress qui affectent la
posture et engendrent fatigue avec des douleurs envahissantes.
L’idée
est de rompre la spirale: retrouver une forme physique et psychique tout en
soulageant les tensions. Aussi, sauf exceptions nécessitant une intervention,
le repos total n’est plus une indication pour traiter les douleurs dorsales,
surtout les lombalgies (70 % des cas). Pour les thérapeutes manuels, il s’agit
au contraire de relancer la mécanique
corporelle tout en luttant contre la sédentarité qui favorise et renforce
les maux de dos.
Libérer les zones de tension
Ainsi,
l’ostéopathe «débloque» mécaniquement et dénoue les tensions. «Il remet en
place les capteurs posturaux du corps (yeux, occlusion dentaire, appui des
pieds, oreille interne) pour éviter les dérèglements de postures et leurs
conséquences», précise le Dr Nicolas Meyer, médecin ostéopathe et spécialiste
des postures.
Le chiropracteur, lui, travaille à libérer les zones clés de tension[i] pour relancer le
système nerveux. « Car, imbriqué dans la colonne vertébrale et perturbé par ces déséquilibres, le système
nerveux manque d’énergie[ii] pour réguler la
digestion, la respiration ou le sommeil[iii], d’où une
fatigue accrue », détaille Vincent Renard, chiropracteur, porte-parole de
l’Association française de chiropraxie.
Ces
approches se veulent globales:
l’ensemble du corps est rééquilibré et il s’agit de mener celui qui souffre,
surtout de façon chronique, à une prise de conscience du problème et de la
souffrance qu’il engendre. Un suivi psychologique complémentaire est parfois
préconisé.
Des douleurs comme «manœuvre de
diversion»
Pour
certains médecins, le travail sur la psyché serait la première et la principale
des thérapies à mettre en place. Il est vrai que, dans 90 % des cas, aucune
cause physique n’est avérée dans la lombalgie, trouble typique des pays
industrialisés et stressés. C’est l’option défendue par John Sardo, professeur
de médecine orthopédique et rééducation clinique à l’université de New York et
auteur de nombreux ouvrages sur le sujet.
Pour
ce spécialiste, les douleurs dorsales sont une sorte de «manœuvre de diversion»
du corps pour nous protéger de nos souffrances morales et émotionnelles: face
aux difficultés, le système nerveux réduirait l’approvisionnement en oxygène de
certaines zones clés, d’où la mise en tension des muscles et les douleurs.
Ainsi, la souffrance physique masquerait la souffrance morale. Le mal de dos,
source de fatigue, aurait donc une origine essentiellement psychosomatique et,
pour le traiter durablement, il faut aller à la source du problème.
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