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mercredi 29 mars 2017

Les nouvelles de la chiro mars2017

LES MECANISMES DE LA HERNIE DISCALE LOMBAIRE :
         A la demande générale, je vous expose à nouveau les deux principaux mécanismes d'apparition d'une hernie discale lombaire (HDL), extraits de mon livre: "La Chiropratique et la Hernie Discale Lombaire".
            "D’après les Docteurs Cassidy et Kirkaldy-Willis, au moins 5% des patients qui consultent pour une douleur lombaire souffrent effectivement d’une hernie discale15, et la tranche d’âge la plus concernée semble être celle entre 30 et 40 ans16.
             La définition exacte d’une hernie discale pourrait être :

                                Une condition pathologique de la colonne vertébrale dans laquelle une déchirure de l’anneau fibreux* d’un disque intervertébral laisse déborder une partie du noyau pulpeux dans le canal rachidien.

                                      La littérature scientifique souscrit à deux mécanismes principaux pouvant provoquer une hernie discale lombaire : le prolapsus subit (ou soudain) et le prolapsus graduel (ou progressif).

a)     Le prolapsus subit survient lorsqu’une charge ou une force* est brusquement imposée au disque tandis que la colonne vertébrale est en flexion. Ce type de hernie se produit fréquemment lors d’accidents du travail, ou de loisir, causés par la levée subite d’un objet lourd. Elle peut survenir chez des sujets jeunes, voire adolescents, dont les disques sont encore en excellent état.
b)     Le prolapsus graduel survient suite à des charges répétitives ou des efforts prolongés qui fatiguent l’anneau fibreux chez des patients dont la colonne lombaire est déjà fragile ou « usée » ; avec le temps, les lamelles restantes sont insuffisantes pour résister à la tension et à la pression postérieure se produisant lors d’une flexion en charge, et le noyau peut  provoquer une hernie**.  

La hernie discale peut être contenue si l’anneau est déformé mais non rompu, on parle alors plutôt d’une protrusion discale, ou non contenue, lorsqu’une partie du noyau traverse complètement l’anneau à son point de rupture.

En 1999, Wilke, un chercheur allemand, a conduit une étude sur la pression réelle subie par un disque lombaire (L4-L5)* lors des diverses activités et postures de la vie quotidienne17. Celles qui occasionnèrent le plus de pression sur le disque furent, dans l’ordre décroissant :

a)    Soulever 20 kg plié en deux avec le dos rond (2,30 MPa= méga pascals) ;
b)    Porter 20 kg à bout de bras à 60 cm du thorax;
c)     Porter 20 kg comme on l’apprend dans les « écoles du dos »: avec les jambes et le dos droit.
d)    Porter 20 kg prêt du corps**;
e)    Etre debout plié en deux;
f)      Monter les marches deux par deux;
g)    Jogger avec des chaussures à semelle dure;
h)    Assis plié en deux;
i)      Debout et relaxé;
j)      Allongé sur le dos (0,10 MPa)    

     Dans une articulation vertébrale intacte, les ligaments postérieurs* protègent le disque lors de la flexion. Mais les postures prolongées et la rapidité du mouvement influent sur la résistance de ces ligaments, pourtant relativement solides. Ainsi, le maintien d’une posture fléchie pendant 5 minutes diminue la résistance du rachis de 42%, et de 67% si la posture est maintenue pendant 1 heure !
           De plus, les muscles spinaux exercent en se contractant une compression longitudinale sur le rachis lombaire à cause de l’orientation de leur force vers le bas,  tous les mouvements impliquant les muscles spinaux sont donc associés à une augmentation de la pression nucléaire.
         Comme l’a démontré Wilke**, cette pression discale est fortement augmentée si la charge est soulevée en flexion, et elle est encore plus considérable si elle est couplée avec une rotation du rachis.
          A ce propos, il est intéressant de noter la conclusion de l’excellente étude réalisée par les Documents pour le Médecin du travail en France en 199918 :
          « Cette étude a mis en évidence le rôle défavorable des postures de travail dans la survenue des hernies discales lombaires, en particulier les postures impliquant les inclinaisons-rotations  du tronc, et le mode de soulèvement des charges.
La notion d’à-coups et/ou d’élan dans le soulèvement apparaît comme un facteur de risque. Les HDL paraissent fortement liées aux antécédents lombaires et au début de vie active à un âge jeune. »
            Comme nous l’avons vu plus haut, Wilke a également observé que la pression intradiscale était, après 7 heures de sommeil, 240% plus élevée qu’avant de se coucher* (passant de 0,10 MPa à 0,24 MPa). C’est une des raisons qui pourrait expliquer l’apparition plus fréquente des hernies discales en début plutôt qu’en fin de journée.
             Un autre facteur essentiel de compression des disques est l’action des muscles psoas**, qui, en contraction maximale (comme dans les exercices    d’abdominaux jambes tendues (sit-ups), peuvent exercer une charge compressive sur le disque L5-S1 équivalente à une charge de 100 kg!13
              La très grande majorité (95%) des hernies discales lombaires survient aux étages L4-L5 et L5-S1."



* Le plus souvent postéro latéral.
* Un éternuement puissant,  une forte quinte de toux, une chute, sou même... un fou rire, peuvent constituer une force brusque.
** On parle en biomécanique (et en physique) de rupture de fatigue : En effet, après des contraintes répétées, un matériau (en l’occurrence ici, les lamelles de l’annulus ) peut rompre sous une contrainte considérablement moindre que celle requise pour le léser après l’application d’une force unique (un autre exemple : le trombone ou le fil de fer que l’on ne peut casser qu’en le pliant de façon répétée).

* En implantant un capteur dans le nucleus pulposus d’un étudiant (volontaire…) en orthopédie.
** Pour le Pr Bogduk, un  spécialiste du rachis lombaire, il n’y aurait pas de différence majeure de pression discale entre le fait de soulever une charge en position « voutée » et en soulevant « avec les jambes et le dos droit » : le véritable facteur critique semble être la distance entre la charge et le corps. Plus la charge est éloignée du thorax, plus les contraintes sur le rachis lombaire et les disques sont importantes.
* En particulier le ligament surépineux médian et le ligament jaune, petit ligament épais qui unit les lames des vertèbres successives.
** Et Nachemson avant lui dès les années 60.

* Du  à la réhydratation du disque pendant le sommeil.
**  Psoas : un puissant muscle fléchisseur de la hanche qui émerge de la face antéro-externe du rachis lombaire pour s’insérer sur le petit trochanter du fémur.



15 Cassidy, J. D., Thiel, H. W., Kirkaldy-Willis, W. H. Side Posture Manipulation for Intervertebral Disc Herniation, Journal of Manipulative and Physiological Therapeutics, 16:97-103 ; 1993.

17 Wilke HJ, Neef P, Caimi M, Hoogland T, Claes L.  New In Vivo Measurements of Pressures in the Intervertebral Disc in Daily Life. Spine.Volume 24, Number 8, pp 755–762 ; 1999.

18 Araszkiewirz G et Coll. Hernies discales lombaires et travail ; Etude de 201 observations/cas témoins.
Documents pour le médecin du travail. N°77 ; 1er trimestre 1999.

Les nouvelles de la chiro février 2017


     Mal de dos : véritable signal d’alarme de notre organisme

La chiropraxie, une réponse aux formes de stress

Toujours plus vite, toujours plus loin… la société actuelle, axée sur le culte de la performance et de la compétition, nous impose une vie trépidante voire même stressante.

Impalpables et invisibles, nous sommes tous confrontés aux différentes formes de stress dans notre vie personnelle et professionnelle ; un stress qui nous accompagne insidieusement et peut mettre à mal notre santé physique et mentale. N’étant pas tous égaux face au stress, ce dernier se manifeste de différentes manières et sous plusieurs formes :  

-       Le stress aigu : il apparait lors d’événements ou de situations dans lesquelles notre corps sent que nous avons peu de contrôle et qui impliquent des éléments d’imprévisibilité.

Si le stress aigu se répète fréquemment, on parle alors de stress aigu épisodique. Cette forme de stress peut concerner les individus pressés d’accomplir un grand nombre d’activités et en un minimum de temps. Ce stress aigu épisodique peut provoquer un sentiment d’anxiété voire de démotivation.


-       Le stress chronique : C’est un stress qui est ressenti jours après jours, années après années et il a des conséquences sur le corps, l’esprit et la vie quotidienne.

« Avec le mode de vie actuel, nous recevons de plus en plus souvent des patients fatigués au bord de l'épuisement physique et intellectuel, souvent dépassés car absorbés par leur rythme quotidien, et qui ne prennent plus le temps de se ressourcer suffisamment. Souvent ces patients  nous consultent parce qu’ils se sentent « au bout du rouleau », en « ont plein le dos »  « ont les nerfs à vifs »… et ils sont en recherche d’une autre approche thérapeutique globale non basée sur le symptôme. » précise Caroline Lambert, chiropracteur à Paris.      

En France, le stress toucherait 4 salariés sur 10, ce qui selon l’OMS classe la France en 3ème position des pays qui enregistre le plus grand nombre de dépressions en lien avec le travail.[1]

Egalement des cas de « burn-out » de plus en plus fréquents : 26 %[2] des salariés ont une dépression ou un « burn-out » à cause de leur travail.


Face aux différentes formes de stress qui nous affectent à des degrés divers, notre dos peut nous faire souffrir et constituer un signal d’alarme, un messager qui nous indique le besoin de se relaxer, « de lever le pied ».


Le dos, zone déjà fragilisée par les mauvaises postures, la sédentarité et le manque d’activités physiques est vulnérable et sensible ; il représente une cible privilégiée contre les assauts du stress. En effet, face à ces agressions, pour se protéger, le corps se crispe et répond en tendant ses muscles. Patients et professionnels de santé s’accordent à dire que les douleurs du dos coïncident souvent avec des périodes de tension et de stress.

Le mal de dos s’installe… avec des douleurs principalement localisées au niveau des cervicales et des épaules, soit la moitié supérieure du dos, zone plus réceptive au stress. Ces tensions causées par le stress affectent la vie quotidienne et il est nécessaire d’y remédier.



STRESS  et MAL DE DOS : le point de vue du chiropracteur 
Vincent Renard 

« Tout d’abord il faut prendre conscience que le stress n’est pas une pathologie mais une réaction physiologique de notre organisme qui s’adapte à chaque instant à l’environnement dans lequel il évolue. Notre système nerveux contrôle absolument tout ce qui se passe dans notre corps sans même que nous ayons à y réfléchir via le système nerveux autonome.

Face à un stress, notre corps se protège en développant un réflexe de survie connu sous le nom de réflexe de fuite agressivité qui se manifeste notamment par une dilatation des pupilles, une accélération du rythme cardiaque, une augmentation de la sudation et une augmentation de l’état de contraction des muscles qui nous permettent de nous tenir debout et qui participent au maintien de notre colonne vertébrale. Notre corps sous tension dépense de plus en plus d’énergie dans la lutte contre ce facteur de stress d'origine  physique,  chimique et/ou émotionnel  provoquant une plus grande fatigabilité de l’organisme. Dès lors différents symptômes commencent à apparaitre tels que fatigue, douleurs, baisse du système immunitaire... car l’organisme à un moment donné n’a plus les ressources pour faire face à tous les besoins du corps et il fera toujours en sorte de protéger sa survie en priorité. 

Nous savons qu’il existe des relations entre nos différents muscles et certaines glandes ou certains organes de notre organisme. Prenons l’exemple de la glande surrénale qui est reconnue comme étant la glande permettant l’adaptation au stress. Si l’exposition au stress est trop forte ou trop prolongée, nous risquons de dépasser les capacités d’adaptation de cette glande et ainsi cette glande va s’épuiser, or elle entretient un lien très étroit avec notre posture et la bascule du bassin par l’intermédiaire du muscle sartorius »


Outre le traitement des troubles musculosquelettiques et des dysfonctionnements de l'appareil locomoteur, la chiropraxie agit également contre les formes de stress. Cette médecine manuelle aide le corps à rétablir son équilibre émotionnel lorsque l’on souffre de stress, de fatigue, d’anxiété, voire de burn-out.

Les ajustements (manipulations vertébrales, mobilisation des articulations…) des chiropracteurs aident le corps à s’autoréguler en traitant les troubles de l’appareil locomoteur sur un plan multifactoriel : mécanique et psychosomatique.


 La chiropraxie est une approche fonctionnelle de la physiologie qui a pour but
d’aborder les problèmes chroniques sous un angle différent, de réduire le nombred’interventions nécessaires et d’apporter une stabilisation dans le temps. Le chiropracteur de par sa formation sera à même de corriger l’origine du problème et non pas se focaliser sur le symptôme. Par ailleurs les travaux de neurologie fonctionnelle nous montrent que lorsqu’un chiropracteur intervient sur la colonne vertébrale d’un patient il existe des réactions chimiques immédiates au niveau des différentes aires du cerveau qui vont permettre de réorganiser le fonctionnement du système nerveux du patient. Les soins chiropratiques vont donc permettre de réorganiser les principaux programmes de survie de notre organisme en situation de stress. L’organisme pourra alors redémarrer dans des conditions de fonctionnement optimales, les douleurs de dos disparaissant alors puisque le facteur causal a été identifié et pris en charge efficacement mais surtout durablement. »


La chiropraxie apporte une réponse aux formes de stress, avec pour objectif de rétablir l’intégrité du corps dans sa globalité. En agissant sur le système nerveux, la chiropraxie est une solution naturelle, préventive et curative, qui repose principalement sur les actes de manipulation vertébrale, de manœuvre d’ajustement vertébral et de mobilisation des articulations. Les chiropracteurs délivrent aux patients des conseils de posture, de relaxation, de diététique, pour une bonne hygiène vertébrale.


Quelques conseils avisés pour déstresser et retrouver la zénitude !


Marcher quelques minutes idéalement dans un espace vert

Pour se vider la tête et booster les endorphines et par la même occasion de diminuer les hormones de stress


Pratiquer des exercices de respiration : faire quelques respirations profondes

Un supplément d’oxygène contribue à diminuer le stress en réduisant la tension, en stimulant la réaction du système nerveux parasympathique


Pratiquer quelques exercices de relaxation

Permet de diminuer les effets physiques du stress


Faire des pauses la journée, s’éloigner de l’ordinateur et éteindre le téléphone portable


Privilégier le thé plutôt que café

Riche en antioxydants, le thé contribue à lutter contre le stress


Ecouter de la musique

La musique que vous aimez peut diminuer le niveau d’hormones du stress pour un effet apaisant et relaxant garantis


Relâcher vos muscles

De manière progressive, du bas vers le haut du corps : Contracter les orteils et les muscles du pied, et relâcher les tensions. Puis remonter le long du corps en contractant et relâchant les muscles jusqu’au visage  


S’étirer

Pratiquer des étirements au niveau des régions les plus sensibles au stress :

- La nuque et les épaules pour faciliter l'ouverture de la cage thoracique, aide à mieux respirer

- Le dos

- S’étirer les jambes contribue à une meilleure circulation sanguine et les rend plus légères


Sourire et rire

Etre positif peut permettre de mieux gérer le stress et surtout d’entretenir de bonnes relations

Rire pour décontracter les muscles et détendre le visage, les bras et l’abdomen ; permet aussi de booster la dopamine, neurotransmetteur favorisant la sensation de plaisir



[1] http://www.stress.eu.com/index.php/comprendre-le-stress-2/les-chiffres-du-stress/statistiques-du-stress-en-france/
[2] Enquête réalisée par l'organisme de formation professionnelle Cegos