Ce mois-ci, je souhaite
vous faire partager deux articles "grand public" assez révélateurs
sur l'état actuel de la médecine dite "chimique" (ou allopathique),
ainsi que la parution d'un nouveau (et gros) livre sur le "business"
médico-pharmaceutique proprement affolant...
Même
si l'étude sur les prescriptions démentes d'antidépresseurs est américaine, ce
n'est pas mieux chez nous, je peux vous l'assurer.
A bientôt.
Diclofénac: de nouvelles
restrictions
o Par Le Figaro.fr avec AFP
o Mis à jour le 22/08/2013 à 13:19
o Publié le 22/08/2013 à 13:13
L'Agence du médicament ANSM a demandé aux professionnels de santé de restreindre
l'utilisation du diclofénac (Voltarène
et génériques) afin de minimiser le risque cardiovasculaire de ce médicament
couramment utilisé pour soulager la douleur et l'inflammation.
Ces nouvelles restrictions font suite à une évaluation réalisée par l'Agence européenne du médicament (EMA) qui a montré une augmentation du risque de thrombose artérielle (caillots dans les artères) et abouti en juin à la diffusion de nouvelles recommandations au niveau européen, précise l'ANSM dans un courrier mis en ligne sur son site. Le diclofénac est désormais contre-indiqué chez les patients atteints d'insuffisance cardiaque avérée, ou ayant des antécédents d'infarctus ou d'accident vasculaire cérébral (AVC).
Pour les patients déjà traités par diclofénac et atteints de pathologie cardiovasculaire, leur traitement devra donc être réévalué par leur médecin. En cas de nouveau traitement, il ne devra être instauré qu' après une évaluation du rapport bénéfice/risque chez les patients présentant certains facteurs de risque cardiovasculaires (hypertension artérielle, hyperlipidémie, diabète et tabagisme).
Ces nouvelles restrictions font suite à une évaluation réalisée par l'Agence européenne du médicament (EMA) qui a montré une augmentation du risque de thrombose artérielle (caillots dans les artères) et abouti en juin à la diffusion de nouvelles recommandations au niveau européen, précise l'ANSM dans un courrier mis en ligne sur son site. Le diclofénac est désormais contre-indiqué chez les patients atteints d'insuffisance cardiaque avérée, ou ayant des antécédents d'infarctus ou d'accident vasculaire cérébral (AVC).
Pour les patients déjà traités par diclofénac et atteints de pathologie cardiovasculaire, leur traitement devra donc être réévalué par leur médecin. En cas de nouveau traitement, il ne devra être instauré qu' après une évaluation du rapport bénéfice/risque chez les patients présentant certains facteurs de risque cardiovasculaires (hypertension artérielle, hyperlipidémie, diabète et tabagisme).
Les médecins prescrivent trop
d'antidépresseurs
Une nouvelle
étude montre que les médecins
américains prescrivent trop souvent des antidépresseurs, et ont tendance à diagnostiquer les dépressions trop
facilement, nous apprend le New York Times. En interrogeant 5.639 patients,
diagnostiqués comme dépressifs au cours de l’année 2009, le docteur Ramin
Motjabai a découvert que seulement un tiers d’entre eux (38,4%)
présentaient des signes cliniques de dépression.
Ces symptômes, établis par le DSM, ou Diagnostic and Statistical Manual of Mental
Disorders, comprennent la fatigue, une perte d’intérêt pour les activités
quotidiennes, un sentiment de
culpabilité et des
pensées morbides.
Le
problème, c’est que la majorité des
personnes interrogées, qu’elles soient bien ou mal diagnostiquées, se sont vues
prescrire des antidépresseurs
–alors même que plusieurs praticiens recommandent de ne recourir à ce genre de prescription qu’en cas
de dépression sévère.
Selon le
docteur Motjabai, «ce ne sont pas seulement les docteurs qui prescrivent de
plus en plus, ce sont les patients qui les sollicitent de plus en plus. Les
sensations de tristesse, le stress de la vie quotidienne et les problèmes de
relations peuvent causer un sentiment de défaite qui peut très bien être
passager. Mais les Américains souhaitent de plus en plus s’en débarrasser à
l’aide de médicaments».
Malgré
tout, le docteur encourage ses pairs à améliorer leurs capacités de diagnostic,
et à résister à la tentation de «sortir leur carnet pour noter un nom
d’antidépresseur et le tendre à leur patient».
Dans
Planète Santé en mars dernier, Marina Casselyn faisait la différence entre
dépression légère ou sévère, et mettait elle aussi en garde contre l’usage trop
fréquent des antidépresseurs, en France cette fois-ci:
«Pour les
dépressions de sévérités légère et moyenne, les approches psychothérapeutiques
sont tout aussi efficaces que les approches pharmacologiques. Pour les
dépressions sévères par contre, le traitement médicamenteux s’avère nécessaire
pour corriger un déséquilibre important sur le plan neurobiologique, combiné à
un traitement psychothérapeutique pour avoir le meilleur effet sur l’humeur.
Nous
sommes très sensibles à cet aspect-là en Suisse, ce qui n’est pas le cas de
pays limitrophes comme la France, où la prescription de psychotropes se fait
trop facilement, sans toujours proposer cet accompagnement psychologique.»
Ce lundi,
Margaret McCartney, médecin britannique, expliquait quant à elle dans The Guardian que les généralistes
n’ont parfois pas d’autre choix que de prescrire des antidépresseurs:
«De
toute évidence, il arrive aux docteurs de se tromper dans leur diagnostic. Je
prescris moi-même plus d’antidépresseurs que je ne le souhaiterais –mais quand
la liste d’attente pour une thérapie comportementale est de quatre à six mois,
combien de patients en détresse peuvent se permettre d’attendre patiemment?»
BIG PHARMA (une industrie toute puissante qui joue avec notre santé)
Coordonée par Mikkel Borch Jacobsen
Quatrième
de couverture:
Malgré quelques scandales retentissants comme celui du
Mediator, vous imaginez que votre santé est bien protégée.
Vous pensez que votre médecin dispose d une formation
objective sur les molécules qu'il vous prescrit.
Vous supposez que nous vivons plus longtemps grâce aux
médicaments.
Vous croyez que le prix exorbitant de certains
médicaments, et d abord celui des anticancéreux, est justifié.
Ce livre démontre que ces croyances sont illusoires.
Le dévouement et la probité de la plupart des professionnels de la santé sont
indubitables, mais la corruption s'est installée au coeur du système. La
logique du profit a dévoyé la science.
Chaque année, près de 200 000 personnes décèdent en Europe suite
aux effets médicamenteux qualifiés de « secondaires » ; les overdoses d
antidouleurs tuent plus que l'héroïne et la cocaïne réunies ; l'abus de
médicaments a pollué jusqu'à l eau du robinet, devenue un cocktail de
Prozac, d'antibiotiques, d'anticancéreux et de
perturbateurs endocriniens. Ce livre réunit 12 experts internationaux, lanceurs d'alerte
et journalistes de référence.