Chers patients,
Puisque beaucoup d’entre vous sont déjà, ou seront bientôt, à la plage ou à la montagne où l’on prend, en principe, un peu plus le temps de lire et de cogiter, je vous propose une LETTRE D’INFORMATIONS CHIROPRATIQUES beaucoup plus étoffée que d’habitude, dans le but de rafraichir ou d’approfondir vos connaissances sur le système nerveux, le « centre de commande » essentiel de tout notre organisme, et sur lequel les ajustements chiropratiques agissent directement et en profondeur. Il s’agit d’un extrait de mon nouveau livre,
disponible au cabinet, et sur :
« En effet, la doctrine chiropratique affirme que les « directives », les ordres envoyés par l’Intelligence innée partent du cerveau vers les différentes parties du corps humain sous la forme d’un influx nerveux.
Tout mouvement volontaire ou involontaire de notre corps n’est que l’expression de cette force dans les tissus. Elle ne peut être ni vue, ni pesée, ni mesurée ; elle apparait en bien des points analogue à l’électricité.
Entre chaque centre du cerveau et chaque cellule composant les glandes et les organes du corps entier est tissé un réseau de nerfs que parcourt cet influx nerveux.
Le courant nerveux circule à travers deux parties du système nerveux, dont les fonctions sont distinctes, mais qui entretiennent de nombreuses relations : un système nerveux cérébro-spinal volontaire et un système nerveux autonome neuro-végétatif en grande partie automatique.
Le SYSTEME NERVEUX CEREBRO-SPINAL volontaire (ou SNCS) nous permet de communiquer avec notre environnement, avec le monde qui nous entoure.
Pour cela, son « centre de commande » reçoit des informations grâce aux organes des sens (vue, ouïe, odorat, goût et toucher) et à d’autres « capteurs » plus complexes (propriocepteurs, mécanorécepteurs). Il réagit en conséquence en commandant volontairement aux quelques 639 muscles du squelette.
Le « centre de commande » (et d’intégration) du SNCS est constitué par l’encéphale (protégé par la boite crânienne), qui comprend le cerveau, le cervelet et le tronc cérébral, et se prolonge par la moelle épinière (protégée par la colonne vertébrale). Son rôle est de recevoir, traiter et produire des messages nerveux.
Le système nerveux périphérique, constitué par les nerfs et les ganglions, fait circuler les informations émises par le centre de commande et les transmet aux différents organes.
Les nerfs sont issus des racines nerveuses qui sortent de chaque coté de la moelle épinière et s’échappent de la colonne vertébrale par des tunnels ménagés entre les vertèbres à tous les étages : les trous de conjugaisons intervertébraux.
L’autre partie du système nerveux est constitué par le SYSTEME NERVEUX AUTONOME (ou SNA, appelé également neuro-végétatif).
Le nom de système autonome vient du fait que l’action de ce système nerveux est, en grande partie, indépendante de la volonté, et c’est sur ce système que le contrôle de l’Intelligence Innée apparait comme le plus flagrant.
Il commande aux glandes, au cœur, aux muscles de la paroi des vaisseaux et des viscères, assurant ainsi à la fois la circulation, la respiration, la digestion, la circulation artérielle et veineuse, la pression artérielle, la sécrétion et l’excrétion.
Le système nerveux autonome est divisé en deux systèmes parfaitement antagonistes et néanmoins complémentaires , appelés SYMPATHIQUE et PARASYMPATHIQUE.
La partie sympathique (ou orthosympathique) est généralement concernée par la mise en alerte, la stimulation de l’organisme pour le préparer à l’activité physique ou intellectuelle, à la réaction face à un « stress » (dilatation des bronches, accélération du rythme cardiaque, augmentation de la tension artérielle et de la transpiration)
L’origine des centres nerveux de la partie sympathique, que l’on appelle les noyaux sympathiques, est située dans la zone de la moelle épinière comprise entre la 1ère vertèbre dorsale et la 3ème ou 4ème vertèbre lombaire. Les fibres nerveuses des noyaux (les rameaux communicants blancs) se dirigent alors vers une série de ganglions étagés et connectés entre eux appelée la chaine sympathique latéro-vertébrale, car située sur les flancs de la colonne vertébrale. Cette chaine ganglionnaire envoie à son tour des fibres nerveuses vers les organes (viscères), ainsi que d’autres rameaux nerveux (les rameaux communicants gris) vers tous les vaisseaux des membres et des parois du tronc.
Le système nerveux sympathique est associé à l’activité de deux entités chimiques appelées neurotransmetteurs : l’adrénaline et la noradrénaline.
La partie parasympathique du système nerveux autonome est plus généralement concernée par le ralentissement, la mise au repos, la régénération de l’organisme .
Les fibres nerveuses parasympathiques trouvent leur origine dans deux régions très éloignées l’une de l’autre : la plus haute, juste en dessous du cerveau, dans une région appelée le tronc cérébral (l’influx circulant ensuite via les nerfs crâniens III, VII, IX, et X ), la plus basse tout en bas, au niveau du bassin dans la moelle épinière sacrée , du deuxième au cinquième segment sacrés.
Le système nerveux parasympathique est associé à un neurotransmetteur appelé l’acétylcholine.
Ajoutons que les deux parties du système nerveux neuro-végétatif agissent sous le contrôle très strict d’une région du cerveau qui, bien que ne pesant que 4 grammes, se révèle être d’une importance capitale pour la régulation de l’homéostasie et que l’on nomme l’hypothalamus .
Pour illustrer cette fascinante collaboration entre les deux systèmes autonomes et leurs actions réciproques, prenons un exemple relativement « parlant », celui de la vessie :
Le detrusor, muscle de la paroi de la vessie, qui, lorsqu’il se contracte (et la vide), est stimulé par les fibres parasympathiques du bas du corps, issues des racines nerveuses sacrées, lorsqu’il est relâché, est inhibé par les fibres sympathiques venant de la moelle épinière dorsolombaire. Le sphincter situé en bas, à la valve du ballon constitué par la vessie, est lui stimulé de façon inverse par les fibres sympathiques et inhibé par les fibres parasympathiques sacrées. Quand la vessie doit être vidée, c’est le système parasympathique qui prédomine : le detrusor se contracte et le sphincter interne se relaxe. A l’opposé, quand on doit « se retenir », c’est le sympathique qui l’emporte : le detrusor se relaxe et le sphincter interne se contracte.
Mais tout cela n’est pas seulement automatique, sinon, vous l’avez compris, dès que la vessie serait pleine, nous urinerions automatiquement !
En effet, pour couronner le tout, la sensation d’envie d’uriner est intégrée au niveau du cerveau et l’action d’uriner, et la capacité de se retenir, sont, et c’est une heureuse chose, sous le contrôle de la volonté et donc sous celui du système nerveux cérébro-spinal .
Quelle étonnante et admirable mécanique ! »